Jack Lang, candidat à l'investiture PS à la présidentielle de 2007, a tenu lundi 19 juin son premier meeting de campagne à Paris et s'est présenté devant quelque 600 militants et sympathisants comme le "bâtisseur" capable d'apporter "souffle et imagination" à la France.
Dès son arrivée à la Mutualité, l'ancien ministre a donné le ton devant la presse en affirmant: "je suis candidat plus que jamais, je suis candidat jusqu'au bout".
Devant ses supporters, parmi lesquels 150 militants du Nord et du Pas-de-Calais, son fief, Jack Lang a égrené les raisons de sa candidature: il s'est présenté de "par son expérience", ses "qualités engagement et d'imagination" le mieux capable de répondre à l'aspiration des Français.
Selon lui, les Français veulent un président à la fois "protecteur pour assurer le retour de l'Etat", "solide et bâtisseur" pour apporter "souffle et imagination", et enfin "fidèle à l'idéal socialiste".
"Il y a cinq ou dix ans je ne l'aurais pas dit, mais aujourd'hui je suis l'homme à assumer cette fonction", a-t-il dit, applaudi par la salle.
Beau joueur, M. Lang a refusé d'accabler ses concurrents en reconnaissant à chacun des "talents": Laurent Fabius qui a été "Premier ministre en 1985", Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry "qui ont relancé l'économie en 1997", François Hollande qui a redressé le parti en 2002 et Ségolène Royal "qui a renoué avec les parents et la famille" lorsqu'elle était ministre.
"Nous n'avons qu'un seul adversaire c'est Nicolas Sarkozy", a-t-il dit en appelant les militants membres des quelque 80 "comités se soutien" à sa candidatures, à " servir notre maison commune et notre idéal commun" et "ne pas dénigrer, comme d'autres, tel ou tel camarade candidat".
Il a critiqué le Premier secrétaire François Hollande "de n'avoir pas demandé assez tôt aux uns et aux autres de faire preuve de discipline collective" et d'empêcher les "campagnes individuelles parfois hyper égotiques", a-t-il dit sans citer de noms.
L'ancien ministre a souligné que quelque soit "la météo politique", réglée par les sondages, il "restera candidat". Il a rappelé un dernier sondage Ifop selon lequel une large majorité de jeunes le préfèrent à Nicolas Sarkozy.
Parmi ses priorités, Jack Lang a évoqué la défense de "la démocratie" par la réforme des institutions, "l'éducation" et l'emploi".
Dans l'immédiat, l'urgence selon lui, est la mobilisation contre "l'infâme loi Sarkozy" sur l'immigration. Il a préconisé la régularisation de tous les 300.000 sans papiers.
Il a pris l'engagement qu'une fois élu président de faire en sorte que la "question de l'immigration sorte du champ du débat politicien" et qu'une réunion de tous les partis républicains élabore "une charte nationale sur l'immigraion".
Le deuxième urgence, selon lui, est la nécessaire mobilisation pour sauver l'éducation nationale, menacée par des saignées budgétaires. Il a prévu "une rentrée scolaire chaude" à l'automne.
L'ancien ministre a suggéré, par ailleurs, que "le projet socialiste reconnaisse pleinement le droit de mourir dans la dignité".
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